Audiences quotidiennes

Sirius regarda l'aparition du registre de manière amusée. Il faut dire qu'il avait rarement vu des registres aussi singulier. Puis il se tourna vers l'Impératrice pour lui répondre.

Quels sont les sujets des audiances votre Altesse?

Non, je n'ai point d'autres questions votre Altesse. Tout ceci me semble parfait, et je pars d'un avis favorable. En dehors des demandeurs d'emploi au palais, tout le reste ne peut être que bénéfique à l'Empire. Un jardin d'enfant vous fera aimer des familles et surtout de la prochaine génération du peuple, ce qui n'est pas négligeable. Si ce paysan ne peut soigner son troupeau, cela fait un manque à gagner pour lui et donc indirectement pour l'Empire. Enfin une auberge plus spacieuse et plus accueillante rend propice la venu de gens de l'extérieur, ce qui est un plus pour l'économie. Quant aux emplois, s'ils sont motivés, il s'agit de personne ayant un pouvoir d'achat plus grand, ce qui signifie plus de consommation et donc plus d'argent dans les caisses du palais, pouvant servir entre, par exemple hasardeux, à la création d'un jardin d'enfant.

Sirius regarda les inspecteurs de manière amusée. Puis toisant le paysan, il prit la parole.

300 bêtes malades ne produisant pas de lait, entraînant la mort des petits est une catastrophe à laquelle il faut impérativement remédier dès à présent. Non seulement parce que les conséquences sur le long terme entraîneront des pertes bien lourdes et pour vous et pour son Altesse, mais aussi parce que, votre Altesse, il me semble qu'une de vos Dames, Damoiselle Sae si j'ai bien retenu son nom, serait attristée de savoir que l'Empire n'arrive pas à prendre soin de ses troupeaux. Je recommande que dame Sae aille voir de quoi il en retourne et recommander un traitement. Quant aux inspecteurs, mon avis est que si vous évaluez les pertes occasionnées par cette maladie et si vous les confrontez au coût du traitement, je suis sûr que vous tomberez d'accord avec ma proposition.

Enfin, quant au remboursement, je préconise qu'un impôt ajusté sur le moyen terme après guérison des bêtes soit prélevé en produit laitier et céréalier, et non en argent.

Je n'ai plus rien a ajouté votre Altesse. A vous maintenant de prendre votre décision.

Sirius fit signe qu'il était d'accord, puisque cela était la décision de l'Impératrice. Néanmoins, il savait qu'un risque subsistait quant à cette décision aussi élogieuse : si d'autres paysans aprenaient la nouvelle, elle se répandrait comme une traîné de poudre à travers tout le royaume et tous les fermiers et éléveurs viendraient pour avoir les mêmes honneurs. Si l'Impératrice accepterait une telle demande, les caisses seraient promptement vidées. Mais pire, si elle refusait ou en accordait le mérite à certains et non à d'autres, une rancoeur se tapisserait dans le coeur des gens et planterait ainsi les germes d'un soulévement.

Conscient de tout ceci, il expliqua sa pensé à l'oreille de l'Impératrice. Il ajouta ensuite :

Il y aurait néanmoins une solution possible à tout cela. Quitte à la gratifer, vous devriez le faire en public en criant haut et fort ses mérites. De plus, et surtout, gratifier aussi ceux qui ont jouer un rôle fondamental dans de telles guerres. Ainsi la population commune comprendrait pourquoi vous agissez ainsi envers lui, et pas nécessairement envers d'autre.

De cette manière, un soulévément ne serait pas à craindre et les caisses ne seront pas vides pour autant.

Sirius commença à acorder son luth lorsque l'Impératrice en eut fini avec les audiences. Puis, après avoir fait siffler quelques notes, il répondit.

Je dois bien dire que vosu semblez être une Impératrice proche de son peuple. C'est bien. Néanmoins je dois vous avouer que j'ai le sentiment d'un manque dans ce beau tableau.

Le regard de Sirius disait sur sa pensé. Un regard perçant ampli de malice, un regard entre innocence et malignité, presque puéril.

Un époux!

Sirius fut amusé par une telle réaction.

Je suis le plsu sérieux du monde votre Altesse. L'amour que dégage un couple serait vraiment bénéfique à vos sujets, et je sens que vous en êtes emplie. Vous me donnez le sentiment d'être encore un bouton de rose qui n'attend qu'un mari aiment pour pouvoir s'épanouir enfin.

Avez vous quelqu'un de suffisament attaché pour cela votre Altesse?

Voulez vous que je lui parle? Sinon je connais plusieurs personnes qu iseraient heureuses de vous rencontrer?

Enfin pour tout vous dire, ce genre de chose ne devrait pas se cacher. Si vous aimez quelqu'un, il devrait être obligatoire de le montrer. Tant de regrets surgissent au bout du compte du fait de l'inexpression des sentiments.

Sirius répondit alors calement.

Seriez plus heureuse de le voir partir dans l'ignorance, sans rien lui avouer, ne connaissant point les désirs de l'Impératrice qu'il sert avec tant de ferveur.

Sirius regarda un moment l'Impératrice, l'air presque apitoyé. Il finit alors par la prendre par ses épaule et raprocha son visage du sien.

Votre Altesse, il n'y a pas de bons ou mauvais moments, il n'y a que l'instant de notre décision. Dire qu'on attend le bon moment n'est qu'une excuse pour rester inactif et ne pas prendre cette décision qu'est de passer à l'acte.

Enfin, il relacha son étreinte, un sourire visage. Mais quelque chose attira son attention et il dit, étonné :

Mince, votre Altesse, vous devriez prendre plus ample soin de vos cheveux, non pas que votre chevelure ne soit magnifique, mais il semblerait qu'elle doit reprendre en vigueur. La preuve, quelques un de vos cheveux sont restés accrocher à ma main. Si vous voulez un avis personnel, un bon massage capillaire aux oeufs leur redonnerait la forme.

HORS JEU
Sans vouloir mettre tout ton truc par terre Sirius, c'est normal de perdre quelques un de ses cheveux tous les jours...

...

quoi? en tant qu'apothicaire c'est mon devoir de rappeler ce genre de chose...

...

Bon bon je sors...

Seikina regarda Sirius avec des yeux ronds.

Un massage... capillaire ? Je... euh... si vous le dites... peut-être que je devrais aller voir Amikacyne pour qu'elle me donne une sorte de champoing adéquat, je ne pense pas avoir réellement besoin de massage...

Un moment plus tard

Sirius entra dans la pièce avec le voyageur. Une armure de cuir usée cachait ses haillons. Son visage était décomposé par la fatigue, usé par le temps. Ses cernes d'un rouge vif marquaient profondément son regard injecté de sang. Il n'était qu'un simple homme de paysan, ne dégageant nul magie non plus, et malgré tout, il se tenait fier, avec robustesse et force, aussi ferme qu'un taureau. Cette gaillardise ne faisait que prendre plus d'ampleur avec le tintillement d'une épée, un superbe ouvrage, pendant à son flanc.

Coupant le silence, Sirius prit la parole sur un ton léger :

- Votre Altesse Impériale, voici Emmerick!